• Tome 11

    Chapitre 37 - Narrateur : Nana Ôsaki

    Il y avait des problèmes auxquels je refusais de réfléchir sérieusement, y échappant toujours par des réponses trop vagues... Finalement, le temps était venu pour moi d'y faire face.
    Tu sais, Hachi. Plus on se débat, plus on sombre vers le fond. L'être humain est bien futile. Si je devais me réincarner, j'aimerais être un poisson. Ren et moi nagerions tous les deux dans notre petit bocal.

    Chapitre 38 - Narrateur : Nana Ôsaki

    Je me suis dit que si je mourrais maintenant... Ren ne voudrait sans doute plus m'accompagner dans la mort... Mais c'est mieux comme ça... Il faut qu'il en soit ainsi... Ca doit être moi qui suis bizarre de trouver ça triste.
    Il semblerait qu'au lieu d'appeler une ambulance, Yamagishi, le flic, ait appelé notre agence. Gimpei a accouru à l'internat et c'est dans sa voiture que j'ai été emmenée chez le médecin qu'il connaissait depuis longtemps. Lorsque nous sommes arrivés à l'hôpital qui était fermé, j'étais totalement rétablie. Mais par précaution, on m'a demandé de me prêter à un examen médical.
    Lui écrire que j'étais trop occupée était un prétexte. Et je pense que Ren l'a senti. En vérité, j'avais peur d'avoir de nouveau une crise en entendant sa voix. Plus j'étais occupée, mieux je me portais.
    Je me disais que tant que tout irait pour le mieux dans mon travail, mon moral resterait au beau fixe et que je n'aurai pas à retourner à l'hôpital. Il y avait tellement d'intervenants pour le projet de lancement de Blast qu'il était impossible de mémoriser tous les noms. Mais même si habituellement je n'aime pas trop rencontrer des gens, ça ne m'a pas génée. J'ai eu le sentiment que si je revoyais Hachi maintenant, je pourrais rire et parler avec elle normalement. J'ai pensé que je pourrais même l'écouter parler de Takumi et de leur bébé. Mais je n'avais pas une seconde à consacrer à ça.
    Tu sais, Hachi. Je pensais que dans la vie. Il fallait toujours aller contre le courant, aussi fort soit-il. Mais vivre en se laissant porter, ce n'est pas si bête que ça. Si ça permet d'avancer.

    Chapitre 39 - Narrateur : Nana Ôsaki

    Mon rêve... Etait de mener mon groupe à la gloire et de faire en sorte que tous les habitants du Japon connaissent mon nom... Quitte à ce que l'élu de mon coeur ne m'appelle pas.
    Lorsque j'étais enfant. J'étais persuadée que jamais personne ne pourrait m'aimer. C'est pourquoi, lorsque je suis sortie avec Ren, l'hiver de mes seize ans. J'ai eu l'impression d'être en plein rêve et tout ça me semblait irréel.
    C'est un miracle que je sois aimée par celui que j'aime... Je me suis dit que Ren était l'homme de ma vie.
    À l'époque, je regrettais amèrement de vous avoir permis de vous rencontrer, Takumi et toi. Mais si tu mènes encore une vie heureuse aux côtés de cet homme, je me sentirai un peu soulagée. C'est là mon tout dernier recours.

    Chapitre 40 - Narrateur : Nana Ôsaki

    J'ai trouvé qu'elle parlait comme elle chantait. Cette manie de prolonger les dernières syllabes des phrases, propre à l'intonation de Takumi. Etait identique au rythme des phrases de Reira. Tout comme je m'étais mise à parler comme Ren, inconsciemment.
    Jusqu'à présent, je faisais une fixation sur les capacités vocales de Reira et je ne m'étais pas du tout intéressée à ses paroles. Mais comme elle disait impudemment que c'était une sorte de prodige, je les ai écoutées attentivement. Ce n'était qu'une chanson sur l'adultère. Ma rancune envers Takumi et Reira n'a fait que grandir. Mais quand j'ai rattrapé Ren après l'émission. Il m'a clairement contredite.
    Nous n'imaginions même pas en rêve que nous, qui avons des goûts si différents, serions amenées à porter le même bijou. Tu aimes les nouvelles choses et tu trompes facilement ton homme. Mais si tu as gardé un seul objet précieusement, je serais contente que ce soit cette bague de marque.

    Chapitre 41 - Narrateur : Nana Ôsaki

    Avec la somme que Gaia nous a versée à la signature du contrat, le salaire que nous recevons chaque mois, et les royalties que nous allons toucher grâce aux ventes de CD, nous ne sommes plus un pauvre petit groupe amateur. Je me suis dit que nous pourrions facilement subvenir aux besoin de Hachi et de son enfant.
    Dis, Hachi. On dit qu'on ne prend conscience de l'importance d'une personne que quand on la perd. Mais j'ai l'impression qu'en réalité, on ne s'en rend vraiment compte que quand on est amené à lui faire face une nouvelle fois. Si je revois tout le monde, je me laisserai sans doute cajoler de nouveau. J'ai tellement peur de ça que je n'ose pas bouger d'ici.


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