• Tome 8

    Introduction - Narrateur : Nana Komatsu

    Même maintenant, je continue à appeler ton nom. Malgré ma douleur. Je continuerais jusqu'à ce que tu me répondes.

    Chapitre 25 - Narrateur : Nana Ôsaki

    Excuse-moi de ne pas avoir tenu ma promesse. Tu ne t'en souviens peut-être pas... Mais j'avais vraiment l'intention de faire construire une belle maison, avec un grand jardin. En hauteur, avec vue sur la mer... J'y imaginais une cuisine équipée dernier cri, un studio en sous-sol, et dans les placards de ma chambre, les derniers vêtements à la mode, ne venant jamais à manquer. Pour que, toi que hommes font tant pleurer, tu puisses retrouver le sourire, à chaque fois que tu y viendrais.
    C'était le 5 Mars 2000, un jour que je n'oublierai jamais. Le jour de mes vingt ans. Le jour où je t'ai rencontrée.
    Je l'ai rencontrée dans le train, qui me menait à Tokyo. Le hasard m'a ensuite amenée à vivre en colocation avec cette Nana Komatsu (Hachi, Hachiko ou Hachikô pour les intimes). Capricieuse, pleurnicharde, enfant gâtée. Elle avait de plus une vie amoureuse très mouvementée et c'était un vrai coeur d'artichaud. Après à peine six mois à Tokyo, elle en était à son troisième mec. Et pourtant, elle restait pure. C'était une fille étrange.
    Pour notre groupe, Hachi était un peu comme un animal mascotte. Enfin... C'était plutôt notre muse. Son seul rire rendait tout lieu beaucoup plus rayonnant. Que ce soit en studio ou en concert, cela encourageait tout le groupe. C'était bien plus important pour nous que l'intégration de n'importe quel nouveau membre dans le groupe. Aussi doué soit-il.
    À cette époque, je passais la moitié de ma semaine chez Ren. Mais nous ne faisions souvent que nous croiser et finalement, nous ne nous voyions que rarement. Etant incapables de contrôler nos pulsions lorsque nous nous retrouvions ensemble. Nous n'avions presque jamais le temps de nous raconter nos vies. Mais ke me disais que c'était mieux comme ça. Parce que ça nous éviter d'aborder des sujets désagréables et superflus.
    À l'époque, j'avais un rêve auquel je ne pouvais pas rennoncer. Cela m'a permis d'obtenir beaucoup de choses. Cela m'en a aussi fait perdre d'autres, pourtant irremplaçables. Mais je me suis jetée à corps perdu dans la vie. Alors à présent, je ne regrette plus rien. Il ne reste plus qu'une chose dans mon coeur. Dis, Hachi... En ce moment... Es-tu en train de rire ?

    Chapitre 26 - Narrateur : Nana Ôsaki

    Je savais pertinemment que Ren voulait que nous ayons un enfant. je savais aussi qu'avoir un enfant ne m'empêcherait pas de chanter. Mais je pense. Que je n'avais pas assez de confiance en moi pour devenir mère.
    Tu sais, Hachi. Notre vie dépend de nous seuls.. J'en reste persuadée. Mais j'ai aussi apris à accepter que les gens ne deviennent pas tous aussi fort. Et ça m'a rendue plus gentille qu'avant.

    Chapitre 27 - Narrateur : Nana Ôsaki

    Trapnest signifie "le repaire piégé". Une fois qu'on y est entré, on ne peut plus en sortir par ses propres moyens. Je me suis dit que ce nom ne pouvait être issu que de l'imagination d'un homme qui aimait avoir le pouvoir sur les autres.
    Dis, Hachi. Je voulais que tu restes à mes pieds. Quitte à te mettre un collier autour du cou. Mais je me faisais peur à moi-même, lorsque je pensais ainsi. Et c'est pour ça que, volontairement, je laissais une certaine distance entre nous. J'ai encore du mal à me faire des amis. J'ai encore un peu. Peur.

    Chapitre 28 - Narrateur : Nana Ôsaki

    Je n'avais plus aucune raison de trouver des prétextes bidons. Tels que "le lit est trop étroit" ou "j'ai oublié mon porte-monnaie". Quand je me sentais irrémédiablement seule. Ce n'est pas Ren que je voulais avoir auprès de moi.
    J'avais mal. Le simple fait de respirer m'était difficile. Quand j'ai retrouvé mes esprits, j'étais là. J'ai vidé mon sac, dit tout ce que j'avais sur le coeur. Mais je ne sais pas si j'ai réussi à tout bien expliquer. D'autant plus que je ne comprenais pas moi-même. Pourquoi je voulais tant te garder pour moi. Ni pourquoi je détestais Takumi à ce point. Yasu m'a écoutée parler sans rien dire. Par moment, il a peut-être essayé de me calmer, mais... Franchement, je ne me souviens plus trop. Toutefois, j'ai constaté que je me sentais appaisée... Par le parfum sucré des "Blackstone" qui m'enveloppait.
    Quels que soient la vie et l'homme que tu choisisses... L'essentiel, c'est que tu sois heureuse... Je n'arrive pas à devenir pure au point d'être capable de souhaiter ce genre de chose du fond de mon coeur. Je voulais que l'image que tu aies de moi soit celle de quelqu'un de fort. Comme un héros de manga trop beau pour être vrai.


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