• Chapitre 17 - Narrateur : Nana Komatsu

    À l'époque. Je souhaitais un nombre incalculable de choses.
    Un démonstrateur est une personne chargée de faire connaître un nouveau produit alimentaire. On peut faire griller des saucisses ou découper des fruits dans les sous-sols des grands magasins. Autrement dit, c'est un travail de présentation de produit. Généralement, ce sont des missions de deux ou trois jours, qui permettent de toucher plus de 10 000 yens la journée. J'ai donc commencé ce travail pour subvenir à mes besoins de bases.
    Ce jour-là, le ciel de Tokyo, qui était resté bleu toute la journée. S'est laissé couvrir de nuages une fois la nuit tombée. Et finalement, nous n'avons pas pu voir la voie lactée. Cela ne nous a pas empêchés de nous amuser jusque tard dans la nuit. Je savais déjà bien que... Pour qu'un voeu soit exaucé, il ne suffit pas de le souhaiter. Malgré cela, à chaque fois que l'un de mes rêves se réalisait. J'avais le sentiment que j'allais finir par être heureuse.
    Dis, Nana... Pourquoi est-ce que raliser un rêve et être heureuse... Sont deux choses si différentes ? Je ne comprends toujours pas...

    Chapitre 18 - Narrateur : Nana Komatsu

    Oubliant même d'échanger quelques paroles avec Takumi, je me suis effondrée sur mon lit avec lui, en ne cessant de l'embrasser. J'ai alors eu la vague impression que Nana sortait. Comme j'ai un système de pensée cimplifié. Je me suis tout bêtement dit qu'elle partait retrouver Ren.
    Ce jour-là, Takumi a mangé presque toute la nourriture que j'avais préparée en trop la veille. Il est parti peu après midi, en disant qu'il lui restait du travail. Je tenais à tout raconter à Nana, avant que l'enthousiasme provoqué par mon bonheur ne retombe. Et je n'arrivais pas à trouver mon calme.
    Dis, Nana. Nous avons passé énormément de temps ensemble et pourtant... Je n'avais absolument rien compris de toi. Je ne me suis même pas rendu compte que je te faisais du mal. Pardonne-moi.

    Chapitre 19 - Narrateur : Nana Komatsu

    Cette nuit, ne recevant pas de réponse de Nana au message que je lui avais envoyé. J'ai commencé à me faire du souci et mon inquiétude est allée en grandissant. À minuit, n'y tenant plus, j'ai de nouveau tendu la main vers mon portable. C'est alors qu'il a enfin sonné.
    Le lendemain, il s'est mis à pleuvoir à verse dès le matin. Dans le supermarché où je suis allée travailler, il n'y avait presque aucun client. Mes vêtements et mes cheveux se sont imprégnés de l'odeur des raviolis chinois que je faisais cuire, bien qu'ils ne trouvent pas acheteur. Impossible de travailler avec enthousiasme.
    Le lendemain matin, quand je me suis réveillée. Nana n'était plus là. Elle m'avait laissé un mot sur la table.
    Dis, Nana. Même maintenant, il n'y a pas un jour sans que je prie pour te revoir assise à cette table. Il m'arrive aussi de t'appeler de tout mon coeur. À plusieurs reprises... Autant de fois qu'il le faudra...

    Chapitre 20 - Narrateur : Nana Komatsu

    Durant les deux semaines d'absence de Nana. J'ai enchaîné les jours de travail sans m'arrêter, afin de tromper ma nouvelle solitude. J'ai travaillé chaque jour jusqu'à l'épuisement. Malgré tout, je suis aussi allée régulièrement au studio de répétition. Et tous les soirs, Nobu me raccompagnait chez moi. Takumi ne m'a pas contactée.
    Même après la période de congé de Trapnest. Nana n'est pas revenue. Mais moi. Je pensais tout simplement qu'elle voulait rester auprès de Ren. J'aurais aimé au moins aller la voir au studio. Mais j'avais trop honte de voir Nobu, alors je n'y suis pas allée. Comme d'habitude, Takumi ne m'a pas contactée une seule fois. Mais à la fois tolérante et curieuse, je me disais qu'un ce ces jours, il allait venir me voir de nouveau. Je ne savais pas bien moi-même. Si c'était de la confiance ou de la résignation.
    Il se peut... Que... Nobu ne me sourie plus jamais. À cette pensée, j'ai eu les larmes aux yeux. Et dire qu'à présent, j'aurais compris... Ce que Nana avait en tête ce soir-là. Quand elle a donné tant de voix. À chanter cette chanson composée par Nobu. Pour la faire parvenir à mes oreilles...


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  • Chapitre 13 - Narrateur : Nana Komatsu

    À l'époque, Trapnest entamait sa troisième année d'existence. Au total, leurs singles et albums s'étaient vendus à plus d'un million d'exemplaires. L'étendue du registre musical et la voix de la chanteuse Reira, peu commun pour une chanteuse japonaise, sortaient du lot. Et c'était Ren qui avait composé la plupart des morceaux.
    Ce jour-là, du début à la fin de ce concert de deux heures, on aurait dit que j'assistais à un spectacle solo de Ren. Je le suivais du regard, sans relâche. Et pour qu'il remarque la présence de Nana. Je n'ai eu de cesse de lui envoyer des ondes télépathiques. J'ai eu parfois. L'impression que Ren regardait dans notre direction. Mais aussitôt. Ses yeux se dirigaient vers un tout autre point.
    Deux morceaux pour le rappel. Ren n'a pas regardé une seule fois vers nous. J'avais l'impression de venir de m'éveiller d'un rêve. J'étais de sombre humeur, comme si on venait de me faire comprendre. Que ren resterait à jamais une super star. Quelqu'un qu'il est impossible d'atteindre.
    À cette époque, je me disais. Que je ne voulais plus jamais tomber amoureuse. Mais cette nuit-là, tout en priant pour ton bonheur, Nana. J'ai pensé que. Malgré toutes les blessures et toute la douleur que ça peut provoquer. Je voulais rêver une nouvelle fois. Et aimer quelqu'un de tout mon coeur.

    Chapitre 14 - Narrateur : Nana Komatsu

    Quitte à retomber amoureuse. J'aimerais que ce soit d'un homme un peu froid. Quelqu'un qui ne prêterait pas constamment attention. À mes caprices de gamine. Mais qui, le lendemain d'une dispute par exemple. M'offrirait une fleur accompagnée d'un mot doux. C'est ce genre d'homme qu'il me faut.
    Cette nuit-là, j'ai fait un rêve. Je ne me souviens plus de ce qu'il s'y passait. Mais c'était un rêve dans lequel j'étais enveloppée d'une douce sensation de bonheur. Lorsque je me suis réveillée, il était midi passé. Et Nana était là, endormie à côté de moi.
    À partir cette nuit-là... Nana s'est même mise à faire des abdominaux. Alors moi aussi, j'ai essayé de m'y mettre.
    Dis, Nana. Si mes larmes sont sorties spontanément à ce moment-là. C'est parce que j'ai tout de suite compris. Que ce qui m'arrivait, comme dans un rêve, était la récompense que tu m'avais préparée. J'ai ressenti ton amitié bien plus fort que si tu m'avais remerciée un million de fois. C'est ça, qui m'a fait plaisir et m'a émue.

    Chapitre 15 - Narrateur : Nana Komatsu

    Ce jour-là, la seule conversation que j'ai eue avec Takumi. A porté sur les tomates de chez Jun. Mais j'étais heureuse et rassasiée. Malgré tout, pourquoi... Le désir humain est-il si insatiable ?
    C'était l'été de mes vingt ans... Moi qui était vide. Je m'obstinais à ne pouvoir me remplir. Qu'en tombant amoureuse.
    À l'époque, à mes yeux, dans ce monde qui t'entourait, Nana. Tout était si étincelant que j'en étais éblouie. Ca ne veut pas dire que n'importe qui m'aurait convenu... Je voulais juste me tenir dans la même lumière que toi.

    Chapitre 16 - Narrateur : Nana Komatsu

    Quand j'étais petite, par exemple. Je pensais qu'une mère naissait mère. Qu'une institutrice avait toujours été institutrice, ou qu'un gendarme ne pouvait avoir été autre chose que gendarme. De même, une célébrité reste une célébrité. Et j'ai toujours eu le sentiment que c'était un être différent de moi. Bien qu'ayant maintenant vingt ans, je...
    Les cheveux de Takumi étaient si longs qu'ils pleuvaient sur moi. Baignant tout mon corps de caresses... J'ai fait le voeu qu'il les garde toujours aussi longs. Même si je savais que je ne pourrais peut-être jamais plus les toucher.
    Ce jour-là. En répondant à des annonces que j'avais trouvées dans un magazine d'offres d'emploi, j'ai eu un entretien d'embauche pour être secrétaire d'un cabinet dentaire, un autre pour être caissière dans un supermarché. Et encore un pour être réceptionniste dans une pieeria mais partout, j'ai été refusée.
    En ce qui concerne Takumi... Je n'arrivais vraiment pas à en parler à Nana. Je ne pouvais même pas dire à Junko que j'avais trouvé quelqu'un. Je ne pouvais me confier à personne. C'était la première fois que je vivais ce genre d'histoire d'amour. Et ça me faisait mal.
    Pendant la tournée, j'ai pris mon courage à deux mains et ai envoyé un seul mail, pas très long, à Takumi. Mais il ne m'a pas répondu.
    Dis, Nana. Je t'ai toujours beaucoup admirée. J'avais envie de devenir comme toi. J'ai toujours vécu avec cette pensée. Alors je t'en prie. Chante de nouveau...


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  • Chapitre 9 - Narrateur : Nana Komatsu

    Je  n'ai rien pu dire de plus. J'ai longuement écouté la mélodie incohérente que fredonnait doucement Nana. Son regard est pur. J'ai eu le sentiment que les paysages de neige immaculée lui allaient... Bien mieux que cette ville, d'où l'on voit à peine les étoiles. En vérité, je suis très calculatrice. Attendre Shôji si longtemps, sans espérer quoi que ce soit en retour... Je n'étais plus pure à ce point. Mais j'ai fait semblant de l'être. Parce que je ne voulais pas que Nana me déteste.
    Je n'ai pas pu être adulte. Au point de pardonner la trahison. Et je n'ai pas pu non plus être passionnée. Au point de m'accrocher malgré ma blessure. J'ai perdu.
    Le lendemain, telle une malade. Incapable de me lever, je suis restée alitée toute la journée. Pour ne penser à rien. Alors que j'avais envie de me changer les idées. Je ne trouvais pas la force de faire quoi que ce soit. Et je n'ai eu de cesse de rêver de Shôji.
    Quand j'y repense. À cette époque, j'étais comme totalement abandonnée par la chance. Par conséquent, je ne pouvais pas être aussi chanceuse aux jeux. C'était donc sans doute des tickets qu'un dieu avait préparés pour toi, Nana...

    Chapitre 10 - Narrateur : Nana Komatsu

    À l'époque. Je n'étais même pas capable d'aimer quelqu'un correctement. Et pourtant, je mourrais d'envie d'être aimée.
    Bien ancrée dans le sol sur tes deux pieds. Debout, de toutes tes forces. Tu disais que tu restais seule, abandonnée. Toutes tes chansons portaient sur ce thème.
    À ce moment là. J'ai cru que tu allais entrer dans une grande colère. Mais tu as fait une tête d'enfant qui vient de se faire gronder. À chaque fois que j'y repense, mon coeur se serre. Si à cette époque j'avais été un peu plus mature et que je m'étais rendu compte de ta faiblesse, Nana, est-ce que nous aurions eu un autre futur que celui que nous avons connu ?

    Chapitre 11 - Narrateur : Nana Komatsu

    Ce soir-là, Nana est sortie sans un mot, en tenant Misato par la main. Et elle n'est pas revenue avant le lendemain matin.
    Il restait deux semaines jusqu'au concert. J'étais constamment à fleur de peau, de peur que Nana ne change d'avis. Quant à mon imagination, elle s'emballait...
    Le matin du concert. Tu t'es comportée exactement comme d'habitude. Tu te tenais assise près de cette fenêtre, tu te souviens ? Mais il y avait une odeur différente dans la pièce. Le parfum des cigaretts que j'avais confisquées à Shin. Le parfum des Black Stone que tu m'avais dit tant détester.

    Chapitre 12 - Narrateur : Nana Komatsu

    Je me suis trouvée stupide de ne pas l'avoir remarqué plus tôt. Que Nana et Ren se ressemblaient. Tant sur le plan du nombre de leurs piercings que leur façon de parler. J'ai ressenti le poids de leur histoire.
    À ce moment là. J'ai ressenti une émotion telle que j'en ai eu le souffle coupé. Je serai bien incapable de l'exprimer par des mots. Que l'avenir qui attend Nana après ce concert... Soit rempli de bonheur ! Cette nuit-là, je n'ai pas cessé de faire cette prière.
    Cette main qui était dans la mienne sans que je me sois rendu compte de rien. En réalité... J'aurais aimé continuer à la serrer pour toujours.


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  • Chapitre 5 - Narrateur : Nana Komatsu

    Ce jour-là, j'ai eu droit à un concert détonnant jusque tard dans la nuit. Les habitants de l'immeuble sont venus se plaindre. Vous imaginez bien...
    À présent, je peux en parler en toute honnêteté, je pense que mon admration pour toi, Nana. Etait un sentiment assez proche de l'amour. Dans cette réalité où bien que ne parvenant pas à devenir adulte. Je ne pouvais pas passer mon temps à me faire chouchouter. Nana, tu m'as montré les rêves les plus doux. C'était comme un premier amour heureux.

    Chapitre 6 - Narrateur : Nana Komatsu

    Au bout d'un mois à Tokyo. Mon destin était au zénith, mais... Tout allait s'effondrer.
    Me retrouvant ainsi sans emploi. Je me suis sérieusement demandé. Si je n'allais pas finit par mourir ababonnée, mais...
    Dis, Nana... Tu penses encore... Que tu n'as pas de point d'attache ? Cette table et ces chaises. Elles sont encore là-bas telles quelles.

    Chapitre 7 - Narrateur : Nana Komatsu

    Une petite disgression (quoique sincère). Depuis ma tendre enfance, quoi qu'on m'en dise, mon rêve était de devenir "une adorable mariée". À vrai dire, je n'aspirais à rien d'autre.
    Si tu avais été un homme, Nana, nous aurions pu vivre un amour parfait. C'est ce que je me disais souvent, à l'époque. Mais dans ce cas, nous n'aurions sans doute pas eu que de bons souvenirs. Parce que la douleur va de pair avec l'amour. Parce que l'amour est un sentiment pénible au point de vouloir se noyer.

    Chapitre 8 - Narrateur : Nana Komatsu

    La première raison pour laquelle j'ai choisi ce métier. C'est que contrairement aux métiers de la vente, les week-ends sont férieés. Donc je me suis dit que je pourrais passer plus de temps avec Shôji, que je ne peux pas voir en semaine à cause de ses cours et de son job.
    La maison d'édition dans laquelle j'avais commencé à travailler était située au rez-de-chaussée d'un immeuble du centre-ville. C'était une petite entreprise qui publiait un magazine pour les jeunes de 20 à 30 ans. Etant du même âge que les lecteurs, je m'étais dit que ce serait sans doute un lieu de travail qui me correspndrait parfaitement. Mais voici en quoi consistait mon travail. Faire le ménage. Servir le thé. Faire des photocopies. Récupérer des manuscrits. Et pleins d'autres chaises sans aucun rapport avec le contenu des magazines. Que des petites tâhes sans grand intêret.
    Cette nuit-là. Si tu n'avais pas été avec moi, Nana. Je pense que je me serais jetée à l'eau et serais actuellement au fond du fleuve Tama. Je le pense sincèrement.


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  • Chapitre 1 - Narrateur : Nana Komatsu

    Dis, Nana. Tu te souviens de notre rencontre ? Moi je suis plutôt du genre. À croire à ce que l'on appelle le destin. Alors pour moi, c'est un effet du destin. Tu peux en rire.
    Quand j'y pense, c'était quasiment une fugue. Mais il paraît que ça n'a pas trop étonné mes pârents. À la maison, il y avait aussi mes deux soeurs, une de deux ans de plus que moi, l'autre de deux ans de moins, et nous étions une famille bien bruyante. De plus, à cette époque, jour et nuit, je répétais sans cesse "je veux aller à Tokyo", "je veux vire à Tokyo, alors... Peut-être mes parents ont-ils été soulagés de voir l'une de leurs bavardes de fillers quitter le foyer. La tristesse qu'on éprouve en quittant sa famille... Le sentiment d'abandonner la ville où l'on a vécu durant vingt ans... À l'époque, tout cela ne m'a même pas éffleurée. J'étais tellement contente de pouvoir partir à Tokyo. Mon esprit débordais d'espoir et d'attentes.
    Tu te souviens de notre rencontre ? Dehors, une tempête de neige... Alternativement, le train roulait puis s'arrêtait. Et finalement, le trajet a duré cinq heures. Pourtant, je ne me suis pas ennuiyée une minute. Toutefois, je ne faisais que parler de moi. Et je ne t'ai rien laissé me dire sur toi, Nana. Mais ces choses personelles, je pense que tu aurais tout fait pour ne pas en parler.
    Cet immeuble qui avait été construit bien avant ma naissance. Etait, dions "haut en couleurs"... D'une architecture plutôt occidentale, il m'a tout de suite plu. Son seul défaut : 7e étage sans ascenseur. Ayant grandi à la campagne. J'ai ressenti un grand attrait. Pour ce coin de verdure, au bord d'un fleuve.
    Dis Nana, on a souvent regardé la lumière scintiller sur le fleuve, assises toutes les deux sur la rive... La mélodie que tu fredonnais alors. Chante-la moi encore.

    Chapitre 2 - Narrateur : Nana Komatsu

    Même moi qui suis très rêveuse. Je n'avais pas imaginé pouvoir. Rencontrer de nouveau cette fille. Dont je ne connaissais que le prénom.
    Bizarrement, à ce moment, j'étais sur le point de pleurer. Je ne saurais pas bien dire pourquoi. La main que tu m'as tendue, Nana, était extraordinairement chaleureuse. Et cette chaleur m'est allée droit au coeur.
    C'est ainsi que ma vie avec Nana... A pu commencer sans problème (à mon sens).
    À cette époque, je venais d'arriver à Tokyo... J'avais des tonnes d'inquiétudes comme : est-ce que j'arriverai à avoir une vie active... Est-ce que je resterai toujours avec Shôji... Mais quand j'ai commencé à vivre avec toi, Nana, je n'avais ni question ni inquiétude, tu sais. Toutefois, je ne saurais... ...Toujours pas bien dire pourquoi.

    Chapitre 3 - Narrateur : Nana Komatsu

     Vivienne Westwood. Les Sex Pistols. Les Seven Stars. Le café avec du lait. Les gâteaux aux fraises. Ainsi que les fleurs de lotus. Les choses que tu aimes ne changent pas, Nana. Et tout ça me semblait très classe à moi qui suis influencée par les goûts des autres.
    Cet avocat à tête rasée que Nana appelait yasu... J'étais persuadée que c'était son petit copain ou un quelque chose du genre. Nana m'a mis les points sur les "i".
    J'ai monté les sept étages d'une traite et quand j'ai ouvert la porte... Alors que le lit, le matelas... Tout était là. Nana dormait enroulée dans une couverture, à côté du poêle.
    Dis, Nana. Tu es comme un chat sauvage qui n'en fait qu'à sa tête, tu es très fière et libre, mais... Tu portais une blessure incurable, moi qui suis candide, j'admirais aussi cet aspect de ta personnalité. Sans savoir combien tu souffrais.

    Chapitre 4 - Narrateur : Nana Komatsu

    Sur le bras de Nana, le tatouage d'une fleur de Ren rouge. Evidemment, à l'époque, je ne pouvais pas en comprendre la signification.
    Ce qui s'est passé cette nuit... Même maintenant, je ne peux vraiment pas l'oublier. Sur ce morceau sans paroles, Nana a chanté en une sorte d'anglais revisité. C'était comme si l'on me jetait un sort étrange. J'étais hypnotisée par cette voix.
    Notre table pour scène. Un portable pour micro. Un croissant de lune pour éclairage. Il n'y a que toi au monde, Nana, qui puisse utiliser une telle magie. J'en suis encore persuadée.


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